Se conformer aux frontières. Les stratégies sous contraintes des étudiant.es africain.es
Communication réalisée au sein de la session "Frontières et gestion des circulations étudiantes : situations africaines", lors de la journée d’études "Régions, frontières, migrations – Les mobilités étudiantes en question", organisée par les Groupes "Mobilités" et "Intégrations régionales" du Labex Dynamite, avec la participation du consortium d’appui à l’Université Galatasaray.
La journée se déroule à Paris, au Centre Panthéon et au sein de l’Institut de Géographie.
Lien vers le programme complet de la journée.
Résumé : "Associé·es à des discours politiques soulignant la forte attractivité de la France, les étudiant·es étranger·es demeurent des étranger·es comme les autres, progressivement soumis à des politiques de contrôle de leur entrée et de leur séjour. Les étudiant·es africain·es sont en première ligne de ce processus de fermeture des frontières, à l’œuvre dès les consulats de France. Souvent captifs·ves de la procédure du visa, les étudiant·es parviennent inégalement à mobiliser les ressources individuelles et collectives nécessaires pour se conformer à ce filtre consulaire socialement de plus en plus sélectif, et à s’approprier la frontière. Enquêter les parcours d’étudiant·es qui ont obtenu ou se sont vus refuser leur visa permet de saisir l’éventail des stratégies mises en œuvre pour s’accommoder de la frontière, ou la contourner. Des inégalités persistent entre étudiant.e.s, selon leur pays d’origine, leurs propriétés sociales et leur histoire familiale. La procédure du visa démontre donc l’hétérogénéité de la catégorie des étudiant·es africain·es qui ne constitue pas un groupe monolithique. Cette communication montrera comment l’inextricable enchevêtrement des frontières, à la fois politiques et sociales, renforce l’immobilité spatiale des uns, mais surtout complexifie les mobilités des autres."
