Hugo Bréant

1 juin 2020

Réinstallations d’émigrés africains : les usages sociaux des diplômes étrangers

Mis à jour : 5 oct. 2020

Hugo Bréant, « Réinstallations d’émigrés africains : les usages sociaux des diplômes étrangers », Migrations Sociétés, Volume 2, Numéro 180, « Étudiants étrangers : des migrants comme les autres ? », 2020, pages 83-96.

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Résumé

Dans un contexte d’accélération des migrations de retour des immigrés dans leur pays d’origine, cet article propose d’analyser le rôle des ressources scolaires dans ce processus de réinstallation. Le diplôme constitue une faible protection contre le déclassement des immigrés en France, mais qu’en est-il dans leur pays d’origine ? Si les migrants comoriens et togolais de retour enquêtés sont plus souvent diplômés que leurs compatriotes qui restent en France, les effets de leur(s) diplôme(s) ne semblent pas univoques et dépendent largement de leur trajectoire migratoire. Selon leur position sociale, le diplôme est une ressource — plus ou moins indispensable — pour accéder à une promotion sociale. En déclinant ces situations socialement contrastées, l’article démontre qu’il est difficile de penser le diplôme comme un capital scolaire déterminant et isolé des autres formes de ressources. Il est davantage un révélateur du caractère socialement très sélectif de ces migrations de retour.

Mots-clés : Comoriens ; diplôme ; promotion sociale ; réinstallation ; retour ; Togolais ; trajectoire migratoire.

Plan

Introduction

Le diplôme comme support des stratégies de reproduction sociale des catégories supérieures


 
Le diplôme, un moteur fragile de la réinstallation dans les milieux populaires


 
Mettre à distance la non-reconnaissance des diplômes en immigration dans les milieux sociaux médians


 
Conclusion